Publié le 13 Février 2020
[ssba-buttons]Le 20 novembre 2019, la deuxième édition de la Conférence EnR Entreprises a eu lieu au Ministère de l’Économie et des Finances à Paris Bercy. Cet événement national a rassemblé plus de 265 participants qui ont pu échanger sur les bonnes pratiques actuelles en matière de développement des énergies renouvelables.
Jean-Pierre Riche, Secrétaire général d’Institut Orygeen et Directeur général d’Orygeen, est intervenu à la mi-journée pour résumer les tables rondes de la matinée.
Une véritable pression
“Les entreprises travaillent pour la lutte contre le changement climatique. Un certain nombre d’intervenants ont rappelé combien c’était non seulement important pour eux, leurs dirigeants ou leurs équipes, mais aussi pour leurs enfants. Quand ils rentrent à la maison, ils sentent la pression de leurs enfants sur leurs épaules.
C’est un grand espoir : les enjeux sociétaux sont désormais alignés avec les enjeux économiques des entreprises.
Des enjeux vitaux pour les entreprises
Olivier Menuet (Président de SNCF ENERGIE) a évoqué la notion de « licence to operate ». Il ne s’agit plus simplement d’un enjeu de compétitivité, de motivation et de recrutement pour les employés. Il n’est pas juste question de dérisquer les achats d’énergie dans des marchés volatiles. Ceux qui ne prennent pas le train de la lutte contre le changement climatique aujourd’hui auront du mal à continuer à vivre ! D’ici quelques années, ils ne pourront plus recruter ni se financer, et n’auront plus de client. Ces concepts de pression et de survie s’imposent plus fortement que l’année précédente.
Différentes solutions
Les entreprises explorent dans toutes les directions. On parle effectivement beaucoup de photovoltaïque et de solutions éoliennes, mais on a aussi parlé de biomasse, de solaire thermique, de géothermie et de responsabilité sociétale des entreprises. Il existe des solutions adaptées ou adaptables à chaque configuration ou à chaque objectif. La palette est large, toutes les solutions sont explorées. La bonne nouvelle, c’est que l’on ne parle plus aujourd’hui d’électricité renouvelable mais d’énergies renouvelables.
Il faut agir vite
Les entreprises ne sont qu’au début de leur lutte contre le changement climatique : il faut accélérer, y compris au niveau de la prise de conscience. Aujourd’hui, on achète de l’énergie renouvelable à des prix compétitifs avec le marché. Parmi l’ensemble des énergies renouvelables, il y a forcément pour une entreprise des solutions qui ne réclament pas d’effort économique.
Poursuivre l’expérimentation
Il faut continuer à expérimenter. On assiste actuellement à de nouvelles expériences en France. Plusieurs entreprises se regroupent par exemple pour acheter ensemble de l’énergie, ce qui n’a encore jamais été fait. On commence également à créer des standards, et c’est évidemment en industrialisant que l’on pourra réellement accélérer.
Entraîner plus de monde
Si la lutte des entreprises contre le changement climatique est de plus en plus concrète, il faut encore augmenter la cadence et entraîner plus de monde. Le développement de la prise de conscience, l’exploration de toutes les pistes possibles et la levée des freins actuels sont sans doute les trois grands axes qui permettront aux entreprises de conserver leur “licence to operate”.”