Qu’est-ce que la Compensation Carbone ?
La compensation carbone consiste à absorber ses propres émissions de CO₂ par le biais de la réalisation de projets de réduction ou de capture et de séquestration de carbone. Les projets réalisés peuvent être réalisés directement par l’entreprise ou l’organisation (voire la personne si c’est à l’échelle individuelle) ou indirectement via une ONG ou une association qui sera dans ce cas financée par celui qui souhaite compenser. Les projets génèrent des crédits carbone qui démontrent la réalité de l’action menée et permettent sa traçabilité. Les projets peuvent être mis en œuvre en France ou en dehors des frontières de l’Hexagone.
Il faut garder à l’esprit qu’avant toute initiative de compensation, il est essentiel d’abord de réduire ses émissions ou d’éviter d’en émettre de nouvelles.
Au-delà d’accélérer la transition bas carbone, la compensation carbone possède de nombreux avantages. Les effets de bords positifs de projets de compensation participent en effet aux Objectifs Développement Durable (ODD) de l’ONU, favorisent la biodiversité, améliorent la santé des sols, créent des emplois, accroissent les conditions de vie des populations locales…
Les limites de la compensation carbone
La « compensation » n’est en aucun cas un transfert de responsabilité ou un droit à polluer. En effet, le terme lui-même pourrait facilement induire en erreur : il ne s’agit pas d’une « compensation » au sens littéral, mais bien plutôt d’une « contribution ».
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La compensation carbone n’est du reste pas une fin en soi. La surface des terres sur lesquelles il est possible de planter des arbres est limitée, et le temps nécessaire pour permettre à un arbre de capter du carbone se situe entre 30 et 50 ans. Le carbone n’est de toute façon pas définitivement stocké, un arbre captant du carbone pendant un temps limité, entre 100 et 200 ans.
Certaines entreprises ont pu utiliser de manière abusive la notion de compensation, et ont ainsi envoyé de mauvais signaux aux consommateurs. C’est dans ce contexte que l’ADEME présente les cinq bonnes pratiques pour le développement d’une compensation carbone responsable.
Les bonnes pratiques en matière de compensation selon l’ADEME
- Règle n°1 : Faire et rendre public un bilan des émissions GES, réductions et compensations
- Règle n°2 : Choisir des projets de compensation labellisés
- Règle n°3 : Privilégier des projets présentant des approches « développement durable »
- Règle n°4 : Définir une juste combinaison de projets soutenus sur le sol national et de projets soutenus à l’international
- Règle n°5 : Communiquer de manière responsable (ne pas suggérer le zéro impact)
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